Pilier 4: CRISES ET RÉSILIENCE
La région détient certains des récords mondiaux en termes de conflits, d'insécurité, de croissance démographique, de chômage, de migration, de dépendance alimentaire, de rareté et d'épuisement des ressources naturelles et d'impacts inattendus du changement climatique. Le déplacement actuel des populations nous oblige à voir ce phénomène comme un double défi. Premièrement, nous devons gérer la crise humanitaire. Deuxièmement, nous devons penser à un avenir plus lointain et identifier les instruments les plus efficaces pour atténuer les tensions en Méditerranée sur le long terme. L'insécurité liée à l'eau, à la terre et au climat est indissociable des migrations économiques et sociales et des problèmes environnementaux.
Dans un contexte marqué par l'intensification des échanges commerciaux, de la mobilité des populations et des biens et du changement climatique, les cultures agricoles deviennent de plus en plus vulnérables aux parasites et aux maladies. Ceci a un impact sur les secteurs clés de l'économie et présente une série de risques émergents. La prévention et le contrôle des maladies animales et végétales, la surveillance épidémiologique et les échanges d’informations sur la santé animale et végétale en dehors des frontières de chaque pays sont plus que jamais indispensables à la production locale, à l’exportation et à l’importation.
La majorité des pays dépendent des importations de produits agricoles. Cela les rend particulièrement vulnérables à la volatilité des prix alimentaires internationaux. Les actions nationales et internationales peuvent viser à atténuer la volatilité des prix des denrées alimentaires et ses impacts sur les populations vulnérables. Sur le long terme, il est crucial d’investir dans la croissance et la résilience de la productivité agricole pour lutter contre la volatilité des prix des denrées alimentaires. Les réseaux régionaux axés sur les produits stratégiques et la valorisation des associations de producteurs sont donc essentiels.