Journée Internationale des Droits des Femmes 2022
Les systèmes agroalimentaires face aux changements climatiques en Afrique du Nord et Moyen-Orient (ANMO) : l’égalité femmes-hommes pour une meilleure résilience
Pour la Journée Internationale des Droits des Femmes, l’Union pour la Méditerranée, en partenariat avec le Bureau régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord de la FAO et le CIHEAM, ont organisé le séminaire en ligne " Les systèmes agroalimentaires face aux changements climatiques dans la région ANMO, l’égalité femmes-hommes pour une meilleure résilience ".
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Le séminaire, également diffusé en direct sur la page Facebook de l’UpM et la chaîne Youtube, a été suivi par plus de 650 participants sur les différentes plateformes. Une forte participation qui démontre un intérêt croissant pour l’intégration de la dimension de genre dans les politiques agricoles, climatiques ainsi que le développement rural.
Au regard de la thématique de la Journée internationale des Droits des femmes en 2022 « L’égalité des sexes pour un avenir durable », qui reconnait la contribution des femmes et des filles dans la construction d'un avenir plus durable, l’objectif du séminaire était d’identifier les défis à relever s'agissant de l'implication des femmes en tant qu'actrices des systèmes agroalimentaires plus résilients face aux changements climatiques, et de proposer des solutions en termes de politiques, de stratégies et de gouvernance aux niveaux régional et national.
Le discours d’ouverture de M. Abdulhakim ELWAER, Directeur général adjoint et Représentant régional, Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, a souligné le rôle important que jouent les femmes dans l’agriculture et les systèmes alimentaires face au changement climatique et à la pénurie d’eau dans la région MENA, malgré les inégalités persistantes qui limitent leur potentiel et leur autonomisation. Il a également souligné la nécessité de renforcer les collaborations dans la région pour consolider et accélérer les efforts.
En raison des préjugés et de discriminations persistantes, les femmes ont moins de possibilités de développer leurs potentiels, un accès limité à la technologie, aux instruments financiers et à la propriété foncière. A cet égard, Elen Le maître-Curri, Directrice adjointe au CIHEAM Montpellier, a rappelé que les effets du changement climatique aggravent une situation déjà compliquée pour les systèmes agroalimentaires de la région, marquée par des ressources naturelles limitées, l’insécurité alimentaire, ou encore des zones rurales qui perdent une partie de leur population, en particulier les plus jeunes et les plus actifs. Un ensemble de défis qui touchent les femmes différemment des hommes.
Lors d'une table ronde, un échange constructif a eu lieu, rassemblant des expériences de toute la région, grâce à la contribution d’institutions et d’organisations telles que l’ICARDA, l’UNDDRR, le Conseil Arabe de l’eau ou encore le GUPAP.
La discussion a porté sur la nécessité de promouvoir des droits et des politiques équitables afin de soutenir les groupes les plus fragiles, à savoir les femmes, les filles et les enfants. Les femmes, en particulier dans les collectivités rurales, subviennent aux besoins de leur famille et contribuent à la résilience de leur collectivité tout en étant moins rémunérées que les hommes. Elles sont souvent touchées par des politiques discriminatoires et des normes sociales préjudiciables qui les excluent des processus de décisions importantes.
Les femmes sont les plus vulnérables aux migrations engendrées par le changement climatique, il est donc important d’inclure des mesures politiques pour promouvoir leurs priorités liées aux changements climatiques.
Les dynamiques de pouvoir dans les communautés empêchent les femmes d’exceller dans les connaissances et l’expérience. Il est donc important de sensibiliser pour lutter contre les normes sociales discriminatoires. L’implication des hommes est un outil essentiel, ainsi que la création de réseaux de femmes pour rendre visibles les meilleures pratiques.
Dans son intervention de clôture, le Secrétaire général adjoint de l’UpM, Amb. John Paul Grech, a souligné que « le leadership des femmes est un facteur clé à prendre en compte lors de l’élaboration de politiques résilientes aux changements climatiques. Il est important que les femmes participent activement aux discussions et aux décisions sur l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, car elles possèdent des compétences et des connaissances uniques pour aider à réagir aux changements climatiques de façon efficace et durable. »
Cet événement conjoint de l’UpM, du Bureau régional pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord de la FAO et du CIHEAM, découle de leur engagement à promouvoir l’égalité et l’autonomisation des femmes dans les systèmes alimentaires et la création d’un environnement propice au leadership et à l’épanouissement des femmes et des filles.