La pandémie du COVID-19 démontre à quel point la globalisation marchande a accru notre vulnérabilité aux crises. Des aliments produits à l'autre bout de la planète atterrissent, avec un coût environnemental élevé, dans nos assiettes alors même qu'elles peuvent aussi être remplies par des agriculteurs de la région. Une intégration méditerranéenne serait profitable pour les régions des deux rives de la Méditerranée. Le CIHEAM porte ce message depuis des années notamment au moment des réunions ministérielles qu'il organise successivement dans chacun de ses 13 Etats membres.
"Consolider le dialogue méditerranéen et la coopération multilatérale"
L'ampleur de la crise du COVID-19 et sa portée engagent le CIHEAM à poursuivre ses actions pour un développement inclusif, équilibré et ouvert de la région. Il renforcera les partenariats initiés avec les acteurs de la coopération et du développement dont les ministères de ses pays membres, les organisations régionales et internationales, les milieux académiques et de la recherche et avec les entreprises pour mutualiser les forces et promouvoir des initiatives communes en mesure de réduire les effets négatifs du COVID-19 sur la sécurité alimentaire de la région.
Parmi elles, la formation et la création d'emplois à forte valeur sociale et environnementale, l'exploitation du potentiel des technologies numériques et la conception de solutions intelligentes aux défis liés au chômage, notamment dans l'agriculture, l'économie bleue et ou encore le secteur de l'agro-tourisme qui sera fortement touché.
Fort d'une longue histoire, le CIHEAM est prêt à prendre toute sa part dans les actions de solidarité et de développement envers les populations et territoires ruraux et côtiers de la Méditerranée que cette pandémie de COVID-19 rend plus nécessaires que jamais.