Communiqué de presse
Lundi 21 juin 2021
2ème DIALOGUE INDÉPENDANT DU SOMMET DES NATIONS UNIES SUR LES SYSTÈMES ALIMENTAIRES
| Pour la première fois, cet après-midi, une douzaine de pays méditerranéens, plusieurs acteurs de la coopération et de la recherche ont participé au 2e dialogue méditerranéen indépendant du sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires. Une nouvelle étape pour avancer sur des ambitions communes pour la région. Organisé par le CIHEAM, la FAO, l’UpM, le réseau One Planet et la Fondation Prima pour des systèmes alimentaires plus durables et inclusifs dans la région méditerranéenne, ce 2ème Dialogue fait suite au premier qui s’est tenu le 27 avril 2021. Une vision commune pour l’avenir et des programmes ambitieux sont ressortis des débats, s’inscrivant notamment dans le cadre de la plateforme SFS-MED. Les conclusions de ce 2e Dialogue enrichiront le processus préparatoire du Sommet des Nations Unies qui se tiendra à New York en septembre 2021 et le Programme de la 3ème Conférence mondiale sur la diète méditerranéenne et les systèmes alimentaires durables en Méditerranée prévue en 2022. |
CONVERGENCES ET AMBITIONS COMMUNES AU PLUS HAUT NIVEAU DE DÉCISIONS
Les discours d’ouverture de M. Nasser Kamel SG de l’UpM, M. Plácido Plaza, SG du CIHEAM et Mme Ismahane Elouafi Scientifique en chef à la FAO, suivis des discours de haut niveau de S.E Khaled Hnaifat Ministre jordanien de l’Agriculture, ont rappelé l’importance des consultations nationales et des dialogues multipartites pour identifier une vision commune et des moyens d’actions complémentaires en faveur de systèmes alimentaires plus durables et inclusifs en Méditerranée. Ils ont notamment rappelé les défis spécifiques à la région dans les secteurs agroalimentaires, environnementaux, climatiques et économiques, tout particulièrement touchée par les crises du COVID-19.
Au cours de son intervention, le SG Plácido Plaza a rappelé que« la durabilité des systèmes alimentaires implique la dynamique « de la terre /de la mer à l’assiette » et vice-versa, mais aussi les questions spécifiques aux communautés, aux territoires et à leurs interrelations » et que « les systèmes alimentaires ne peuvent pas être bien compris si nous négligeons les interconnexions entre les dimensions sociales, économiques, liées à la santé, culturelles, politiques et environnementales qu’ils induisent».
(Discours complet de Plácido Plaza, SG du CIHEAM)
POUR LA PREMIÈRE FOIS, LES PAYS MÉDITERRANÉENS PARTAGENT LEUR VISION EN PRÉPARATION DU SOMMET DES NATIONS UNIES
Lors de la première table ronde qui a réuni l’Albanie, l’Égypte, l’Espagne, la France, Israël, l’Italie, Malte, la Tunisie et la Turquie, les coordinateurs des consultations nationales ont évoqué les questions spécifiques à leur pays ainsi que les initiatives en cours qui prennent en compte les défis climatiques, la gestion des ressources naturelles, la préservation de la biodiversité ou encore la promotion de méthodes de production et de consommation alimentaires plus saines et plus respectueuses de l’environnement.
En outre, au regard des défis à relever, y compris celui de la sécurité alimentaire face à une population en croissance rapide, les États membres ont mis l’accent sur les innovations qui permettent de développer une agriculture de pointe, résiliente au changement climatique et économe en eau. À ce titre, le transfert de technologie, le partage des connaissances et le renforcement des capacités ont été présentés comme les clés du succès.
CO-CONSTRUCTION, FINANCEMENT INCLUSIF ET RENFORCEMENT DES CAPACITÉS : 3 LEVIERS MAJEURS IDENTIFIÉS
Suite aux discours d’ouverture et aux interventions des représentants des différents pays, 3 sessions complémentaires ont été organisées. Elles se sont concentrées sur le rôle fondamental de la coopération multipartite et de la gouvernance inclusive ; le Financement des systèmes alimentaires durables, en particulier par la promotion d’investissements publics et privés et la sensibilisation et le développement des compétences pour la transformation des systèmes alimentaires. Les personnalités, les chercheurs et les experts de terrain mobilisés pour ces trois sessions ont identifié les principaux catalyseurs nécessaires pour progresser vers la durabilité mais aussi les leviers de changement et la recherche de solutions.
UN RÔLE CLÉ POUR LA PLATEFORME SFS-MED DÉVELOPPÉE CONJOINTEMENT PAR LE CIHEAM, LA FAO ET L’UPM
Ce 2ème dialogue indépendant du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires a souligné la nécessité d’engager un vaste réseau d’acteurs dans les cadres plus larges de l’économie verte, bleue et circulaire où la Plateforme SFS-MED développée conjointement par le CIHEAM, la FAO et l’UpM pourrait jouer un rôle clé.
La Plateforme SFS-MED pourrait en effet contribuer à renforcer les collaborations régionales et le dialogue méditerranéen, aider à repenser les systèmes alimentaires de demain et déclencher des actions multipartites collectives et spécifiques aux contextes nationaux notamment pour la jeunesse et les femmes, et ainsi contribuer à accélérer la mise en œuvre régionale du Programme 2030.
Le dialogue a également été l’occasion de mettre un accent particulier sur le précieux patrimoine commun de la Diète méditerranéenne qui constitue un puissant levier d’inclusion, de consommation et de production alimentaires durables et de création d’emplois. En ce sens, il a été annoncé que la 3ème Conférence mondiale sur la diète méditerranéenne pourrait être organisée en 2022, à l’occasion des 60 ans du CIHEAM.
